Conseils pour le discours du chef d'entreprise ou du manager

Dans le monde de l'entreprise, pour motiver les équipes et atteindre les objectifs, peu de leviers valent la bonne communication. Cependant, il est parfois difficile, pour un dirigeant, de trouver les mots. Il s'agit de transmettre un message, certes, mais il importe aussi qu'il résonne auprès des collaborateurs. La parole déconnectée du terrain ouvre trois risques majeurs : la démotivation des équipes, une perte de confiance envers la direction, des projets qui patinent.

D'où l'importance de prêter attention aux besoins des employés et d'adapter le discours en conséquence. Évoquer des sujets actuels (économiques ou environnementaux) ? Fort bien. Est-ce suffisant ? Évidemment pas. Ce qui importe, c'est la vision. Une vision nouvelle, bien articulée et portée de façon singulière. Mon conseil ? La dynamique personnelle.

Un chef d'entreprise : une voix.

Un manager : un style.

La parole est un outil puissant pour peu qu'elle soit traversée de vie. C'est ainsi qu'elle pourra inspirer et construire, c'est-à-dire établir un leadership. À l'oral comme à l'écrit, fond et forme sont une seule chose. Je la nomme « souffle ».

Qu'importe le contexte : pour réussir, il vous faut un souffle.

Selon une étude Whistcom-OpinionWay (2023), bien que 96 % des dirigeants s'expriment régulièrement, 50 % des salariés estiment que ces discours ne leur apportent rien et les considèrent comme une perte de temps. Cruelle statistique. Les employés perçoivent souvent leurs dirigeants comme distants, leurs prises de parole déconnectées de la qualité de la vie et, plus généralement, des choses quotidiennes. En conséquence, 55 % des collaborateurs ne connaissent pas ou n'adhèrent pas à la stratégie de leur entreprise.

Par ailleurs, 57 % jugent la communication de leurs dirigeants comme excessivement descendante, sans échange réel. Les salariés expriment le souhait que leurs dirigeants abordent des problématiques qui dépassent les simples enjeux de l'entreprise. Ils préfèrent également le face-à-face et se méfient des supports visuels qui détournent l'attention du message essentiel. Cessez d'en utiliser à outrance !

Plus de la moitié des employés considèrent que leurs dirigeants ne sont ni à l'écoute, ni empathiques, ni concernés par eux.

Bim !

Ce que nous apprend une récente étude

Mieux gérer leur stress. À adopter une posture plus assurée. Soit. Bien menée, la formation en prise de parole renforce la confiance en soi. Elle permet de passer à l'action. Mais, suffit-elle pour habiter le langage, attraper l'attention, marquer l'esprit du public ? Non. La formation n'apprend pas à rédiger. Elle propose des solutions viables pour saisir les attentes, pas pour identifier les mots qui sauront les combler.

Si l'objectif est de mettre la réussite en mouvement, y compris en vidéo sur YouTube, alors l'art de l'écriture entre en jeu... Rédiger des discours inspirants est un métier. Pour que votre propos saisisse le client ou le collaborateur aux tripes, mettons la stylistique au cœur de la stratégie.

Que penser de la formation en prise de parole du dirigeant ?

Si le leader est inspirant, c'est souvent par des qualités qui débordent les aptitudes techniques. Un CEO éloquent dans le secteur du bâtiment maîtrise bien plus que la composition du béton armé. En fait, peu importe sa connaissance en la matière. C'est un véritable point clé pour saisir ce qui se joue dans la prise de parole. Être une autorité, affirmer sa valeur, faire apparaître l'homme ou la femme sous la fonction. Tout se joue au niveau de la phrase, en particulier dans le discours de motivation.

Le grand orateur possède une puissance interne et la déploie. Il ne se contente pas d'agiter ses succès passés comme de vains trophées. Sa responsabilité est toujours en question. Il voit chaque jour comme le premier d'une histoire à venir et c'est une clé pour l'action.

La communication comme un appel aux pouvoirs du style

C'est un sujet délicat, bien qu'il ne devrait pas l'être. Sur le papier, pas de différence : l'entrepreneur n'a pas de sexe. En pratique, le management n'est pas le même. Est-ce une affaire d'hormones ? Probablement. Mais, en partie, seulement.

En réalité, ce qui se joue relève davantage du modèle que l'on se donne. À travers la parole de la patronne ou du patron, c'est une relation au mentor qui résonne, à la figure que l'on a élue comme exemple. « Je voudrais ressembler à untel/unetelle ». Là est la véritable question. Quelle est votre motivation ?

Vous améliorer dans vos fonctions ou ressembler à un modèle ?

La seconde option est une erreur. Vouloir imiter les manières d'un autre, c'est toujours les caricaturer. Dans le cas d'une femme, c'est une méthode qui ne fera que renforcer la sexuation. Et puis, quel sens cela peut-il avoir ? Autre contexte, autre histoire. Ce n'est pas un fantasme qu'il faut présenter, c'est vous.

Mieux vaut mener la réflexion sur un changement à son propre niveau, à partir de son corps, de sa voix, de ses compétences, son sens de la rigueur, de l'humour, de la relation, etc. À la tête de cette société, il y a un être bien à sa place. En face, un collectif en demande.

Entre les deux, il faut un souffle.

Femme, homme : quelle différence dans le discours de dirigeant ?

Votre prestation orale peut être préparée, peaufinée, affûtée. Voilà tout. Penser les grandes lignes du discours, analyser la situation et mener sa journée comme toutes les autres. Pas d'angoisse pour cette occasion. Vous tiendrez votre engagement. Vous parlerez en visant l'impact.

Et vous pouvez vous faire aider.

Qu'il s'agisse de vœux, de remerciements, de l'accueil ou du départ d'un collègue, que vous soyez président ou manager, qu'il s'agisse de lancer un produit ou de tenir un discours de fin d'année : le prête-plume saura rédiger un texte efficace dans l'esprit de votre direction.

L'intérêt de recourir à un prête-plume